L’artiste Stéphane Marin a été accueilli à Monestiés pour une résidence de création durant plusieurs jours afin de composer « Les marches inouïes » proposées dans le cadre de la 2deuxième édition du festival Rien à voir !.
Considérant l’art sonore comme un art de l’espace, Stéphane Marin invite un groupe de 10 à 20 personnes à découvrir, en marchant, l’environnement sonore d’un territoire par le biais de différents types d’expériences sensibles d’écoutes. Que se soit à oreilles nues, avec des casques ouverts ou de chantier, le monde sonne autrement dès qu’on commence à l’écouter consciemment.
Pendant cette marche, Stéphane Marin accompagne les promeneurs écoutants, et suggère subtilement des points d’ouïe, invite à d’autres manières de tendre l’oreille. Que ce soit au contact de la matière sonnante, dans la plus proche intimité de l’objet sonore, ou encore, à l’écoute des résonances naturelles d’un lieu, il tisse, peu à peu, pas à pas, une trame sonore partagée avec l’auditoire. De cette expérience commune unique, un paysage sonore se dessine alors, ici et maintenant, là où l’on n’entendait que des bruits…
En recourant à l’écoute « augmentée », en superposant une création sonore -basée sur des enregistrements de terrains- à l’écoute naturelle «in situ», nous proposons de modifier radicalement les cadres d’écoute. Les sons du casque se « frottent » aux sons des lieux qu’ils invitent à redécouvrir, en les révélant autrement. Ce dispositif aiguise toutes les perceptions de manière synesthésique. Créant un trouble au sein des diverses perceptions, il vient aussi re-situer les auditeurs au cœur des espaces traversés, ici et maintenant.
Cette résidence donnera lieu à une marche inouïe proposée dans le cadre de la deuxième édition du festival RIEN À VOIR ! le 4 septembre 2021 à Monestiés.
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