
Papier Machine
« Tout est brouillon en effet, l’idée de texte définitif ne relevant que de la religion ou de la fatigue. » Jorge Luis Borges
Papier Machine est une revue de création, une publication hybride qui accueille tous celles et ceux qui veulent s’immiscer avec politesse (ou fracas) dans les interstices du langage et de la langue française. Pour chaque numéro, le comité éditorial élit un mot-étincelle à l’origine de toutes les contributions, toutes inédites.
Choisir un mot, c’est se pencher au ras des pâquerettes et cueillir la matière première de nos langages, c’est le considérer comme l’atome du langage. Les mots sont des portes ouvertes, quand ils ne sont pas des prisons dont les murs sont formés par les sédimentations de leurs histoires locales. Choisir un mot c’est observer la roche sémantique, se focaliser sur notre rapport au réel et le voir de plus près, c’est-à-dire soit plus gros, soit plus flou, mais rarement plus net. Lire la suite
- Hors les murs d’ouverture du festival avec performance · lecture. écoutes · vernissage d’exposition
- Vendredi 4 juillet 18h30 · Librairie l’Hibernie Carmaux

Laure Nillus
Suite à des études techniques, Laure Nillus réalise des images et objets vidéos pour des films documentaires, des pièces de théâtre et de danse. Elle poursuit en parallèle un travail photographique et filmique personnel. Ses recherches visuelles sont souvent liées à la notion de territoire ; elle s’attache à la trace physique et aux souvenirs que l’homme dépose sur le paysage. Elle intègre la création sonore à sa pratique artistique en rejoignant le collectif Les Menstruelles, qui réalise 1h d’émission radio par mois. De toutes ces expériences, naît le projet trans-disciplinaire L’Envers des lieux.
- Installation documentaire visuelle et sonore Dé-payser
- Samedi 5 et dimanche 6 juillet · Jardin de l’ancien Couvent

Cabiria Chomel
Cabiria Chomel est l’artiste accueillie en résidence de création pour cette édition. Elle est réalisatrice radiophonique basée entre Bruxelles et Marseille. Diplômée d’un Master recherche en Histoire et Sciences politiques, elle s’est ensuite formée à la création sonore au
sein de l’ACSR (atelier de création sonore et radiophonique) à Bruxelles. Dans sa pratique elle s’intéresse à des récits de groupes, des communautés plus ou moins tangibles,
qui parfois n’existent qu’au travers de ces récits choraux.
A la faculté du son à faire exister ce qui est peu perceptible.
A ce qui, par des chemins de traverse, rend compte d’une multiplicité des mondes. Elle fait partie du collectif Le bruit et la fureur.
Samedi 5 juillet 17h · Pigeonnier sur les berges du Cérou
Rencontre autour de Les notes du Cérou, oeuvre inédite réalisée dans le cadre de sa résidence de création 2025

Les Harmoniques du Néon
Les Harmoniques du Néon est une compagnie basée à Grenoble, active depuis 2012 et co-dirigée depuis 2018 par Anne-Laure Pigache et Anne-Julie Rollet. Ensemble, elles créent des formes artistiques variées (installation, spectacle, performance, émission…) qui questionnent l’écoute, la musicalité du langage ou des situations sociales, issues de la
poésie sonore et de l’électroacoustique. Leurs projets s’implantent dans tout type de lieu, intérieur, extérieur, quotidien, institutionnel, alternatif, dédié ou non dédié, scolaire, médico-social ou encore sur les ondes radios.
- Performance Puisqu’il n’y a rien à voir, écoutons l’ombre ! Anne-Julie Rollet, Anne-Laure Pigache et Christophe Cardoën
- Samedi 5 juillet 18h30 · Sala da fiestas de Monestiés
Les Harmoniques du Néon · Image © Elsa Laurent

Anne-Laure Pigache
Œuvrant dans le champ de la poésie sonore, à la croisée du théâtre et de la musique expérimentale, Anne-Laure Pigache s’intéresse à l’état d’improvisation et à la qualité de présence que cet état donne aux performeurs. Vocaliste, elle explore plus particulièrement la musicalité du langage. Observant la parole quotidienne pour en faire émerger une musique et une poétique, elle considère le langage comme évènement sonore et s’intéresse aux typologies du parlé et à leur potentiel choral et musical. Par un jeu vocal manipulant la plasticité de la parole, ses performances questionnent la lisière entre son et sens. L’outil radiophonique est un terrain d’exploration qu’elle affectionne particulièrement.
Les Harmoniques du Néon · Image © Les yeux grands fermés

Anne-Julie Rollet
Anne-Julie Rollet compose et improvise de la musique électroacoustique. Elle s’intéresse particulièrement aux sonorités radiophoniques et à la voix des autres qu’elle explore et manipule, entre autres, à l’aide d’un émetteur et de plusieurs postes radios aux couleurs
sonores hétérogènes. Son dispositif de jeu mêle outils analogiques et numériques, microphones, ordinateur, magnétophone à bande revox, objets hétéroclites et divers hauts- parleurs. Les sources qui composent sa matière musicale issues du réel, de corps sonores ou d’instruments sont captées, récupérées, détournées, transformées ou encore vrillées,
puis projetées. Des sonorités qui aiment choisir la rencontre avec le vivant et le mélange avec d’autres pratiques artistiques.
Les Harmoniques du Néon · Image © Les yeux grands fermés

Christophe Cardoen
Christophe Cardoen réalise et présente des installations ; utilise des lumières, des mouvements, des sons ; fabrique des appareils, des éclairages, des objets, des espaces. Lors de performances, il joue de la lumière avec des musicien-ne-s et des cinéastes, des acteur-rice-s, des danseur-euse-s, pratiquant l’improvisation. Il utilise la lumière et l’ombre comme une matière en soit. En associant des dispositifs électromécaniques, des obturateurs ou des surfaces réfléchissantes à des sources lumineuses, il provoque des variations de rythmes, des scansions de lumières vives dans le noir profond et éprouve nos perceptions, visuelles, du temps et des lieux.

Myriam Pruvot
Myriam Pruvot est artiste et musicienne. Si sa démarche emprunte de nombreux supports – installation, performance, texte, radio et composition – elle est néanmoins toujours innervée par la question du chant, du langage et des lieux. Elle s’intéresse plus particulièrement aux dimensions politiques, poétiques et philosophiques de ces objets.
Diplômée des Beaux Arts, elle s’est parallèlement formée à l’improvisation, aux techniques vocales et à la création sonore. En 2015 elle a rejoint Prototype II, un programme de recherche en composition chorégraphique dirigé par Hervé Robbe et intitulé « La présence vocale dans la partition chorégraphique » en tant que compositrice. Elle a collaboré en tant qu’autrice et interprète à de nombreux projets radiophoniques, musicaux et chorégraphiques en Europe et au-delà. Lire la suite
- Écoute de la création radiophonique Onda & storia. A modest opera, précédée d’un prologue
- Samedi 5 juillet 21h30 · Sous-bois (départ Chapelle Saint-Jacques)

Julie Caïl
Julie Caïl est une « bruiteuse à la valise » c’est-à-dire qu’elle conçoit des bruitages non pas à l’aide du numérique mais avec mille et un objets, dans son atelier à Rabastens. Les sociétés de production lui font des commandes aussi précises que variées comme par exemple des bruits de fantômes, des bagarres ou même des mouvements de souris ! Elle fabrique tout cela à l’aide de fruits, de légumes, de cartons, de vieilles chaussures, de café ou encore de gravier. Elle se sert aussi d’instruments de musique assez spécifiques comme l’aquaphone, qui lui sert à concevoir le bruit des baleines ou le theremin, une sorte de boîtier électronique parfait pour bruiter les extraterrestres. Ensuite, un ingénieur du son s’occupe d’enregistrer tout cela.
- Atelier bruitage à partir de 11 ans
- Dimanche 6 juillet 10h30-12h30 / 14h-16h · Médiathèque Mon livre
- Restitution publique 17h

Sarah Lefèvre
Sarah Lefèvre est documentariste et l’une des membres fondateurices du collectif Transmission.
Elle alterne entre photographie et son pour témoigner des mouvements sociaux, des stratégies de maintien de l’ordre, de l’histoire des luttes etc. Depuis plusieurs années, ses travaux se concentrent sur les conditions de vie et de travail.
- Écoute du documentaire sonore Éclair, le son révélateur, Sarah Lefèvre et Clara Ries avec des membres du Collectif Transmission.
- Dimanche 6 juillet 11h30 · Orangerie

Aurélien Caillaux
Aurélien Caillaux est réalisateur sonore. Après des études de géographie et un passage par Médecins du Monde, il décide d’explorer la thématique de l’habiter par un autre prisme, et fonde à
Paris l’association Les Voix de la Ville, qui réalise des balades sonores racontées par les habitants dans le quartier de la Goutte d’Or, puis en Guyane française, dans la ville de Saint-Laurent du Maroni. Diversifiant sa pratique du son, il s’installe en Occitanie en 2013, pour continuer l’aventure au sein du collectif des Voix de Traverse. Avec ce dernier, il réalise plusieurs balades sonores à Toulouse et dans la région, met en place des ateliers d’écoute et d’initiation au documentaire sonore, participe à des projets transdisciplinaires autour de collectes de mémoires ou de réalisations audiovisuelles, mène des projets radiophoniques. Il est l’auteur, entre autres, de From Lisboa with Love (2019) et co-auteur avec Benoît Bories de plusieurs créations documentaires acousmatiques interprétées en live spatialisé, parmi lesquelles Les gardiennes du temple (2023) et Ce qui passe par la Terre (2024).
- Écoute du documentaire sonore Sous la langue, réalisé avec Lucie Combes, suivie d’une rencontre avec le réalisateur Aurélien Caillaux
- Dimanche 6 juillet 16h · Orangerie

Benoît Bories
Benoît Bories est créateur sonore. Il a produit des documentaires et des créations sonores pour France Culture, Arte radio, la RTBF, la RTS ou la Deutschland Radio Kultur. Son activité de création sonore vient à l’origine du documentaire sonore. Elle s’est transformée peu à peu avec le temps vers des productions plus hybrides alliant des formes empruntant à l’art sonore, la composition acousmatique et au field recording tout en en conservant cette volonté de documenter des questions sociétales. Son apprentissage et sa pratique de l’écriture sonore sont basés une formation approfondie en physique, un goût pour l’expérimentation musicale et une envie de se confronter à des questions sociales sur le terrain de ces problématiques. Il tient à garder un rapport artisanal au travail du son. Benoit Bories enseigne la création sonore documentaire à Phonurgia Nova, Faïdos Sonore et intervient auprès de plusieurs écoles d’audiovisuel.
Depuis 2016, il présente ses pièces sous forme de « concert documentaire » et élabore des créations sonores pour le spectacle vivant, ou des installations. Il a collaboré avec plusieurs festivals et lieux culturels pour ses performances (Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Couvent des Jacobins à Toulouse, Hearsay Audio festival en Irlande, Polyphonik en Grèce) et participe régulièrement à des résidences artistiques à l’étranger (Harvestworks à New-York, RMIT et Bogong Center for Sound Culture à Melbourne).
- Concert documentaire Paleficat
- Dimanche 6 juillet 18h · Ancien court de tennis
Faïdos sonore · Image © Francesca Bolognesi

Sara Lana
Sara Lana (1986) est une artiste et développeuse brésilienne, diplômée en mathématiques et en génie électrique. Ses créations se situent entre l’art et la technologie, mêlant son, électronique, vidéo, illustration et cartographie.
Elle a reçu la bourse Akademie Solitude (Allemagne) et la bourse Bolsa Pampulha (Brésil) pour sa pièce Species of Spaces. Elle a été artiste en résidence dans plusieurs centres dédiés à l’art et à la technologie (Brésil, Chili, Mexique, Roumanie et Suisse). Son projet Blind Spots a été présenté à São Paulo (Red Bull Station) et au Mexique (Media Lab MX et Centro de Cultura Digital).
Ses œuvres sonores comme Orelhinha (2021) ou Mutt Dogs (2017) ont été diffusées sur des radios du monde entier et exposées dans des festivals au Brésil (Seres Rios), en France (Centre Pompidou) et nominées aux Phonurgia Awards (2018).Sara Lana est aussi membre et ancienne directrice exécutive (2019-2021) de Silo, une organisation qui relie art, science et agroécologie en milieu rural.
- Orelhinha Écoute et rencontre
- Samedi 5 juillet 14h · Moulin bas
- Installation de diverses cartographies sonores et poétiques · Moulin haut · pendant la durée du festival

Félix Blume
Félix Blume (France, 1984) est artiste sonore, preneur de son et ingénieur du son. Il vit actuellement dans un petit village du sud de la France, où il a grandi. Il a réalisé de nombreux projets au Mexique, au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine.
Il façonne le son comme une matière pour créer ses pièces sonores, vidéos, actions ou installations. Son processus créatif est souvent collaboratif, incluant les communautés locales. Il utilise l’espace public tant comme lieu d’expérimentation que comme lieu de présentation. L’écoute est au centre de sa pratique, au-delà du sonore, invitant le public à saisir l’imperceptible et à favoriser les rencontres à travers le son. Son travail porte l’attention aux êtres qui nous entourent — du bourdonnement d’une abeille aux pas d’une tortue ou au chant des grillons — ainsi qu’au dialogue entre les humains et le contexte, naturel ou urbain, qu’ils habitent. Il est intéressé par les mythes et l’interprétation contemporaine que l’on peut en faire, par ce que les voix nous racontent au-delà des mots.
Ses pièces sonores ont été diffusées par des radios du monde entier, et il a présenté son travail dans de nombreux festivals et expositions internationales.
- Fuga & Les sons perdus (avec Sara Lana) Installations et cartographies sonores
- Samedi 5 et dimanche 6 juillet · Moulin bas · pendant la durée du festival